Initiatives associatives pour une écologie rurale

n°223 - Février 2015

10,00 

Description

Les défis écologiques que représentent les perturbations issues de l’effondrement de la biodiversité, du changement climatique, et de l’épuisement des ressources ne sont pas des processus propres au rural. Cependant les territoires ruraux sont des lieux où certains aspects de ces perturbations s’expriment le plus vivement, mais aussi où peuvent se mettre en œuvre une bonne partie des actions de la transition écologique. La majorité des espaces naturels (et de la biodiversité) est située en rural, et les activités humaines et leurs conséquences comme la dégradation de la qualité de l’eau et de l’air, l’artificialisation des terres, la fragmentation des habitats, exercent une pression directe sur ces milieux. Les paysages et la qualité de vie du milieu rural, et par là-même son attractivité touristique, sont directement liés à la bonne santé de son environnement. Enfin, face à l’épuisement des ressources fossiles, les ressources renouvelables que notre société cherche à valoriser sont très majoritairement situées en rural. Les collectivités territoriales commencent d’ailleurs à prendre la mesure de ces enjeux et à réorienter leurs politiques en ce sens, de leur propre initiative, par l’évolution législative et règlementaire, et sous l’impulsion des acteurs territoriaux et en particulier des associations.

Les associations environnementales intervenant en rural ont bien sûr intégré ces défis écologiques dans leur projet et leurs actions. Mais c’est maintenant aussi le cas pour les associations généralistes, et même pour une partie de celles qui sont spécialisées sur d’autres champs comme le sport ou la culture. Le Centre de Ressources DLA Environnement distingue trois postures vis-à-vis des pouvoirs publics pour ces associations : l’interpellation, la co-construction et la réalisation. Nous avons fait le choix dans ce numéro de structurer les articles autour de trois fonctions que remplissent les associations : connaître et comprendre pour impliquer, sensibiliser pour changer les pratiques, et enfin conduire des concertations et animer des dynamiques territoriales. Ce numéro est construit en collaboration avec l’Union nationale des CPIE, partenaire du Grep – Revue POUR au sein du CELAVAR, et acteur associatif rural de premier plan dans la pédagogie du développement durable, la sensibilisation aux changements et l’animation de ces dynamiques locales liées aux défis écologiques.